dépasser ses pensées limitantes pour voyager en famille
Préparer un long voyage

Dépasser ses pensées limitantes (et celles des autres…) – Podcast #162

Dans cet épisode, j’ai le plaisir d’accueillir Jennifer qui, avec sa famille, a réalisé deux projets de long voyage. Mais avant cela, Jennifer a dû faire face à un certain nombre de freins et mettre en place des mécanismes pour dépasser ses pensées limitantes, et accessoirement, celles des autres !

Présentations

Jennifer a 42 ans. Avec Guillaume, ils ont 3 enfants : Naïa, 9 ans, Mahé, 7 ans et Amalia, 2,5 ans. Elle travaille dans une grande entreprise ferroviaire française et sur son temps libre elle écrit des albums jeunesse. Elle est également à la tête de la petite maison d’éditions @editionsbarbules. Ils habitent à Montpellier.

Leur premier long voyage s’est déroulé de septembre 2021 à juin 2022. Un voyage itinérant avec deux enfants, âgés de 5 ans et 3,5 au départ. Ils ont d’abord visité les Baléares, puis passé quelques mois au Mexique, avant de remonter par la Floride, New-York, et enfin s’arrêter quelques semaines au Québec chez le frère de Jennifer. Pour le retour, ils ont rapporté un merveilleux souvenir de cette grande aventure : un bébé voyage !

Le deuxième voyage a eu lieu de septembre 2024 à juin 2025, cette fois-ci à 5 ! Initialement prévu avec un semestre à Palma de Majorque puis une partie d’itinérance de plusieurs mois en Italie, ils ont finalement décidé d’expérimenter la sédentarité à l’international en restant toute l’année scolaire à Palma.

Les deux grands enfants sont allés à l’école à Palma. Aujourd’hui, ils parlent très bien espagnol. La petite aussi puisqu’elle a été en garderie mais elle perd assez vite depuis le retour, ce qui n’est pas le cas de ses grands frère et soeur.

D’un point de vue professionnel, Jennifer a bénéficié d’un congé sabbatique pour le premier voyage puis d’un congé parental pour le second. Guillaume, quant à lui, n’a pas quitté ses fonctions de père au foyer !

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Dépasser ses pensées limitantes (et celles des autres…)

Jennifer et Guillaume ont tous les deux un passé de voyageurs backpackers. Alors qu’ils ne se connaissaient pas encore, ils ont chacun voyagé pendant quelques mois : elle en Asie, lui en Amérique du Sud. Mais avec des enfants, c’est une autre histoire !

Quand les peurs viennent du mari…

En 2020, lorsque le monde s’arrête, les confinements et l’absence de liberté ont réveillé chez Jennifer ce besoin de bouger. Oui mais voilà, quand elle a proposé à son mari ce qu’elle pensait être l’idée de l’année, à savoir partir plusieurs mois sur les routes avec les enfants, elle n’a pas reçu l’accueil qu’elle attendait. Et c’est là que sont venues les pensées limitantes.

  • « C’est compliqué avec les enfants. Ils sont petits donc ça veut dire poussettes, portage, siestes, etc… »
  • « On est crevés, c’est pas pour aller se promener à travers le monde, laisse tomber. »
  • « Et avec le travail ? Comment tu vas faire ? On vient d’arriver à Montpellier, ils voudront jamais, c’est compliqué. »
  • « On est encore dans le covid, c’est compliqué. »

Bref, pour Guillaume, tout cela semblait bien compliqué… Mais plus il lui disait non, plus Jennifer avait besoin de concrétiser le projet. Elle était convaincue que ce serait une expérience formidable pour leur famille. Mais son acharnement, à elle, lui semblait égoïste, à lui. Il n’avait pas envie de ça… Mais elle, elle était sûre que ce serait bénéfique et une expérience extraordinaire pour tout le monde.

Après quelques mois pendant lesquels Jennifer en parlait tous les jours, son mari a commencé à entrebâiller la porte : planning, budget et mode projet activés !

Les réticences et les craintes de Guillaume leur ont permis d’organiser ce premier voyage en fonction de ce dont il ne voulait pas et de ce qui l’effrayait. Partir, oui mais sans pression, en respectant le rythme des enfants.

Les pensées limitantes de l’entourage

Lorsque le couple est raccord sur le projet, il a déjà beaucoup de sujets à gérer et même si on a dit go, ce n’est pas pour autant que toutes les interrogations ont été balayées d’un coup de baguette magique. Mais vient alors, le sujet des pensées limitantes de l’entourage qui projette toutes ses peurs sur soi. Et cerise sur le gâteau, il s’agit d’autres freins, d’autres réticences ! Et donc, de nouveaux sujets à gérer…

Avant le premier projet de voyage, toute la phase de préparatifs a été très marquée par les peurs des proches. Les parents de Jennifer n’étaient pas hyper rassurés mais ont respecté leur choix et ont décidé de faire confiance, malgré la tristesse de ne pas voir leur petits-enfants pendant longtemps. Du côté de la famille de Guillaume, ça a été plus compliqué. La maman de Guillaume a eu très peur, et notamment très peur de ne plus voir ses petits pendant un an. D’autant plus que c’était encore la période Covid, donc le climat général était très anxiogène.

  • « Ma copine, qui est psychologue pour enfants, a dit que c’était irresponsable de voyager comme ça ! »
  • « Et leur scolarité ? Est-ce que tu te rends compte ? »
  • « Ça va impacter leur socialisation ! »
  • « C’est dommage de voyager quand ils sont petits, ils n’auront aucun souvenir. »

Ces questions et ces remarques, parfois avec des mots très forts (« irresponsable »…) ont chamboulé Jennifer et Guillaume et les ont obligés à remettre en questions leur projet maintes fois. Pour autant, ces phrases, dites sans imaginer une seule seconde l’impact qu’elles peuvent avoir, ne sont que l’expression de la peur et de craintes le plus souvent infondées.

Jennifer le concède volontiers : les peurs que les gens projettent sur nous, quand elles viennent de la famille, sont plus difficiles à gérer. Eux avaient simplement envie de partager leur bonheur, leurs préparatifs mais avec certains, ce n’était tout simplement pas possible…

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Crédit photo : Jennifer

Maintenir le cap

Malgré toutes les remarques qu’ils ont pu entendre pendant leurs préparatifs, Jennifer et Guillaume n’ont pas changé de projet. Une fois décidé, Guillaume n’a pas dévié de la trajectoire.

Une seule interrogation aurait pu leur faire aménager le projet, celle concernant leur passage au Mexique. En effet, le frère de Jennifer, qui vit au Nord du Québec dans un endroit très tranquille, avait émis une alerte rouge sur ce pays. « Trop dangereux !! Tu vas mettre tes enfants en danger ! »

Passer plusieurs semaines au Mexique était un souhait de Guillaume et ni l’un ni l’autre ne voulaient changer d’idée. Alors, ils se sont renseignés, encore un peu plus, sur les endroits où c’était ok d’aller et ceux où ça ne l’était pas. Le site diplomatie.gouv.fr donne les informations officielles et est actualisé au jour le jour en fonction des situations. Mais avec leur passé de voyageurs, Jennifer et Guillaume savaient que certaines informations étaient un peu plus « dramatiques » que la réalité.

En plus, voyager avec des enfants, c’est un vrai passeport pour l’accès à la sympathie. Les locaux ont vraiment une sympathie spontanée envers les enfants. Quand il y a de l’insécurité, les locaux eux-mêmes en souffrent et donc préviennent aussi les voyageurs qu’ils rencontrent.

Jennifer note tout de même que, bizarrement, personne ne leur a rien dit quand ils ont mis New York sur leur itinéraire alors que c’est plus probablement plus dangereux que le Mexique ! Et c’est là qu’on se rend compte qu’on touche vraiment aux peurs des gens, qui ne sont pas nécessairement rationnelles !

Pourquoi être rentrés après cette année passée à Majorque ?

Après ces deux longs voyages, j’ai demandé à Jennifer ce qui les ppoussait à rentrer en France. En effet, le premier voyage était sur un rythme très lent, de plusieurs semaines à quelques mois passés à chaque étape. Quant au deuxième voyage, il s’apparente plutôt à de l’émigration, à de la vie à l’étranger qu’au voyage.

La réponse est simple. Ils se sentent bien en France. C’est là qu’ils trouvent un équilibre, là qu’ils ont leur ancrage amical et familial. Ce qui n’empêche pas de faire de nouveaux projets de voyage ! Ils aimeraient repartir d’ici 3 ans,retourner à Palma pour y rester 2 ans.

Mais Jennifer souligne quand même que ces longs projets de voyage ne sont pas sans conséquence sur le travail. En effet, c’est impactant pour une entreprise qu’un salarié parte régulièrement sur de longues périodes. Même si c’est un droit, il ne faut pas occulter les possibles conséquences sur le contenu du poste.

Mais leurs deux premières expériences les ont construits et ont façonné qui ils sont aujourd’hui. Sans ces deux longs voyages, ils seraient différents aujourd’hui, leurs enfants seraient différents.

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Dépasser ses pensées limitantes et voyager en famille | Crédit photo : Jennifer

Voyageuse dans l'âme depuis l'enfance, j'écrivais déjà des carnets de bord à toutes les vacances ! J'ai étudié à l'étranger, j'ai travaillé en Chine, j'ai vécu 9 ans en Belgique avant de rentrer en France. En 2024-2025, j'ai parcouru le monde avec mon mari et mes enfants pendant un an. L'une des plus belles années de notre vie ! C'est avec un immense plaisir que je partage avec vous ma passion et mes expériences et que je recueille vos témoignages.

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