
Faire la traversée de l’Atlantique en voilier en famille #158
Quitter une vie bien rangée pour vivre une aventure hors du commun, c’est le choix qu’a fait Ombeline avec son mari Tugdual et leurs deux jeunes enfants. Dans ce nouvel épisode de podcast, nous vous proposons de revivre leur expérience unique de traversée de l’atlantique en voilier en famille. Ombeline nous partage tous les coulisses de cette préparation.
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Peux-tu nous présenter rapidement ta famille et le projet qui vous a poussé à vivre cette traversée de l’Atlantique en voilier en famille ?
Je m’appelle Ombeline, j’ai 27 ans, je suis juriste, mariée à Tugdual, ingénieur. Nous avons deux enfants : Eymar, 3 ans, et Castille, 1 an. On vivait en région parisienne avant de tout quitter pour réaliser un rêve un peu fou : la traversée de l’Atlantique en voilier en famille.
C’est un projet qui était très présent dans l’esprit de Tugdual, qui avait lui-même vécu un voyage en bateau avec ses parents dans son enfance. De mon côté, j’étais plutôt fille de la montagne… alors il a fallu du temps pour que je m’y projette ! Mais un jour, j’ai dit oui.
Comment s’est passée la préparation d’une telle traversée de l’Atlantique en voilier en famille ?
Dès que j’ai accepté l’idée, Tugdual s’est mis à chercher un bateau. Nous avons trouvé un monocoque de 11 mètres dans un chantier naval à Tancarville. Il a fallu réaménager entièrement l’intérieur et équiper le bateau pour la haute mer.
Pendant un an, Tugdual a fait un travail colossal sur le plan technique (pilote automatique, balises de sécurité, motorisation, électricité…). De mon côté, j’ai géré l’aménagement intérieur, les jeux des enfants, les aspects administratifs, et même suivi une formation médicale spécialisée pour savoir réagir en cas d’urgence en mer.
Est-ce que la traversée de l’Atlantique en voilier en famille vous faisait peur ?
Énormément. J’avais deux grandes peurs : ne pas avoir de médecin à portée et devoir composer avec des éléments que je ne pouvais pas contrôler, comme la météo. Mais c’était aussi une opportunité pour travailler sur moi et apprendre à lâcher prise.
Et surtout, nos enfants ont été une source de motivation incroyable. Ils se sont adaptés plus vite que nous, ont pris leurs repères à bord et nous ont poussés à garder un rythme.

Comment s’est passé le grand départ ?
Nous sommes partis de Bénodet le 10 août 2024. C’était énormément d’émotions : joie, excitation, peur. On avait prévu un mois sur place avant pour prendre nos marques. Tugdual avait convoyé le bateau depuis Le Havre. Ce départ était un moment très fort.
Peux-tu nous parler de votre itinéraire pendant cette traversée de l’Atlantique en voilier en famille ?
On a d’abord navigué jusqu’à la Corogne (Espagne), puis on a longé les côtes du Portugal jusqu’à Lisbonne. Ensuite, Madère, les Canaries, le Cap-Vert, et enfin, la grande traversée vers les Antilles.
La traversée de l’Atlantique en voilier en famille a duré 17 jours. C’était difficile : nuits entrecoupées, incidents techniques, mer agitée. Mais l’arrivée en Martinique restera gravée à jamais : un mélange de fierté, de soulagement et d’émotion pure.
Depuis, nous naviguons entre la Martinique, la Guadeloupe, les Grenadines… Chaque escale est une découverte.
Comment se passe la vie à bord avec de jeunes enfants pendant une traversée de l’atlantique en voilier en famille ?
C’est une logistique différente. On vit avec peu, on anticipe beaucoup. L’eau douce, l’énergie, la cuisine : tout demande de l’organisation. On vit au rythme du bateau et des enfants. Mais c’est aussi une forme de liberté incroyable.
Quels sont tes meilleurs souvenirs de cette traversée de l’Atlantique en voilier en famille ?
L’arrivée en Martinique, sans hésiter. Ce silence après 17 jours de bruit mécanique, c’était magique. Et puis ce coucher de soleil en famille sur une plage sauvage de Guadeloupe, où on s’est dit simplement : « on a de la chance ».
Quel message aimerais-tu faire passer aux familles tentées par l’aventure ?
Osez ! La traversée de l’Atlantique en voilier en famille n’est pas un rêve inaccessible. Il faut de l’organisation, bien s’entourer, se former, prévoir. Mais surtout, ne pas attendre le moment parfait : il n’existe pas. C’est une aventure hors norme, qui fait grandir chaque membre de la famille.
Faire une traversée de l’Atlantique en voilier en famille, c’est se déconnecter du quotidien pour se reconnecter à l’essentiel. C’est dur, c’est intense, mais c’est surtout une expérience de vie hors du commun que je souhaite à toutes les familles un peu rêveuses et beaucoup audacieuses.
Un grand merci à Ombeline pour ce témoignage inspirant. Si cette interview vous a plu, n’hésitez pas à la partager autour de vous !
