Travailler pendant un long voyage – #podcast 139
En 2022-2023, Caroline et son mari Ambroise se sont accordés une parenthèse de 13 mois pour sillonner les routes d’Amérique. De Los Angeles à Ushuaïa, ils ont parcouru 56000 kilomètres avec leurs deux enfants âgés de 8 et 10 ans. La particularité de ce projet ? Caroline et Ambroise ont décidé pour de multiples raisons de ne pas arrêter de travailler pendant cette parenthèse dont ils savaient avant le départ qu’elle aurait une fin 13 mois plus tard. Travailler pendant un long voyage en famille, c’est possible ? Comment cela s’organise-t-il ? Ce sont les questions que j’ai posées à Caroline.
Une famille de voyageurs !
Enfants, Caroline et Ambroise ont toujours voyagé avec leurs parents. Du côté d’Ambroise, c’était plutôt l’aventure et il reste notamment très marqué par une aventure de 3 mois avec sa famille en Afrique.
Les études ont fait voyager ce couple d’aventuriers. Ils ont d’ailleurs vécu pendant 2 ans à Singapour.
Les voyages sont donc importants pour eux et ils ont envie de partager cela avec leurs enfants, leur montrer différentes réalités autour du monde.
Le projet d’un long voyage
Ce projet de long voyage a germé il y a plusieurs années et il a évolué au fil du temps. D’abord tentés par l’Asie en sac-à-dos, ils ont finalement opté pour un véhicule qui leur permettrait de découvrir les Amériques. Début juillet 2022, ils ont donc commencé une grande aventure avec leur camping-car entre Los Angeles et Ushuaïa.
Ce voyage avait plusieurs objectifs :
- sortir les enfants d’Annecy qui est comme un cocon où tout est beau, tout est mignon.
- en prendre plein la vue avec des paysages de folie
- rencontrer les populations locales, voir comment les gens vivent
- s’immerger dans deux langues à perfectionner pour toute la famille
- sortir du train-train quotidien
- créer des liens au sein de la famille et entre les enfants
Ils ont également voyagé en camping-car en Amérique, écoutez les témoignages de Carine, Anthony et Anne-Ségolène et Emilie.
Pourquoi choisir une parenthèse d’un an plutôt qu’être nomade sur une plus longue durée ?
Ambroise est associé dans une agence de communication. Il a pu « négocier » une année de parenthèse avec ses associés et ses équipes mais il aurait fallu tout quitter pour envisager une vie nomade. Il était donc passé à 50% de temps de travail.
Caroline est la fondatrice de la marque Minimiz et crée des équipements de voyage légers et compacts ! Gigoteuses, ponchos, serviettes micro-fibre, etc. Elle travaille seule et s’assure les services d’un logisticien pour la partie physique de son job.
Le fait d’être à son compte impose de continuer à travailler. Ils n’ont donc pas pu quitterla France l’esprit léger en se disant que leur poste les attendrait au retour.
Et enfin, d’un point de vue financier, le fait de continuer à travailler pendant le voyage leur permettait de ne pas griller toutes leurs économies pour ce projet ! Un avantage non-négligeable.
Travailler pendant un long voyage impose quelques contraintes
Le choix du camping-car pour ce voyage n’était pas anodin. C’était une facilité pour s’installer et organiser les différents moments de la journée.
Le matin : réveil en douceur, petit-déjeuner, travail pour les parents et pour les enfants. Quand l’un des parents avait besoin de moins de concentration, il aidait les enfants.
En fin de matinée : départ, mangeaient sur la route dans un boui-boui pour ne pas perdre trop de temps.
Route et visites l’après-midi et le soir, si besoin, nouvelle séance de travail.
Un point essentiel pour pouvoir continuer à travailler pendant un long voyage est la connexion internet ! Caroline et Ambroise ont donc dû plus souvent privilégier les campings et faire moins de camping sauvage pour pouvoir garantir l’accès à un wifi. Cela a parfois été vécu comme une contrainte.
A l’époque de leur départ, Starlink n’était pas encore opérationnel, ce qui n’était pas le cas sur la fin du voyage. Nul doute que cela leur aurait changé la vie !
Dans quelle mesure les soucis du boulot ont-ils influencé le voyage ?
Les tracas et les obligations professionnels emportés dans leur valise ont un peu terni le tableau merveilleux du voyage en famille, c’est sûr.
Il y avait plusieurs défis à relever :
- ne pas se laisser absorber par les réseaux sociaux en partageant à outrance même si cela aurait été bénéfique pour le business de Caroline. Cela dit, elle a dû rester connectée sur les réseaux pour gérer cette partie-là de son entreprise ce qui lui a un peu pollué l’esprit.
- gérer les problèmes logistiques qui nécessitent des contacts et des actions rapides. Très difficile de lâcher prise dans ces moments-là. Quelques nuits n’ont pas été aussi reposantes que cela !
Mais, de manière générale, même si cela n’a pas toujours idéal, Caroline a réussi à se dire que c’était une expérience unique qu’elle était en train de vivre avec sa famille et à lâcher-prise quand il le fallait. Lorsqu’elle parle de ses souvenirs de voyage, ce n’est pas le travail qui lui revient en mémoire… 😉
Instagram et le voyage
Notre conversation a un peu dévié sur le sujet d’Instagram et la place que ce réseau social peut prendre lorsqu’on est en voyage.
Caroline et Ambroise ont alimenté un compte privé sur lequel ils postaient des petites choses pour les amis et la famille. Caroline a également utilisé insta pour organiser le voyage en y puisant beaucoup de conseils et d’inspiration.
Côté professionnel, elle a choisi de ne pas exploiter le projet familial. Elle ne voulait pas créer d’attentes particulières chez sa communauté. D’autant qu’elle voulait profiter de cette parenthèse pour se couper des sollicitations permanentes engendrées par les réseaux sociaux.
Cela a été un peu difficile de mettre la limite entre le pro et le perso car tout le monde lui conseillait de profiter de ce voyage pour développer la communauté de sa marque. Elle a finalement opté pour quelque chose qui lui convenait mieux : prendre des photos de ses produits en situation, écrire quelques articles de blog mais cela n’a pas été plus loin.
En conclusion, travailler pendant un long voyage en famille, c’est possible et cela ne gâche pas l’expérience. Bien sûr, idéalement, ils auraient aimé ne pas bosser pendant cette parenthèqe. Mais à choisir entre travailler pendant le voyage ou ne pas partir, le choix était vite fait !
Retrouvez Caroline et les produits conçus pour les voyageurs de la marque Minimiz sur son site et son compte instagram (on y revient ! 😉).
♥♥♥ Flo & co ♥♥♥
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